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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/351

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Scène IX.

GUSTAVE, DORMEUIL, FRÉDÉRIC, CÉCILE,
LE NOTAIRE ; parens et amis.
(Ils saluent M. Dormeuil et lui font des complimens : une partie des dames s’asseoient à gauche, et les hommes restent debout derrière elles.)
FRÉDÉRIC.

Mon ami, tu vois le plus heureux des hommes !… mes cachemires ont produit un effet… Et toi, tu as été content de ma femme, n’est-il pas vrai ?… Un peu timide, un peu troublée ?… Mais un jour comme celui-ci… moi-même je ne sais pas trop où j’en suis… Je te présente une partie de notre famille. (Tout le monde salue.) (À part, à Gustave.) Heim, qu’en dis-tu ?


AIR : Tenez, moi je suis un bon homme.

Voici ma tante la Jonchère,
Mon cousin le docteur en droit,
Mon autre cousin le notaire,
La forte tête de l’endroit ;

(À part.)

Que t’en semble, quelles tournures !
Ils sont bien généreux, vraiment,
De montrer gratis des figures
Qu’on irait voir pour de l’argent.

DORMEUIL, faisant avancer la table.

Allons, mon cher cousin, mettez-vous là, et occupons-nous du contrat.

FRÉDÉRIC.

Sans doute ; signons, signons, c’est le point essentiel : parce que tant qu’on n’a pas signé, on ne sait