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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/352

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pas ce qui peut arriver. (À Gustave.) Tu sais, moi surtout qui suis difficile à marier.

LE NOTAIRE, à la table.

Quels sont les témoins ?

FRÉDÉRIC.

Du côté de Cécile, ceux que vous avez inscrits, et du mien, M. Gustave de Mauléon, mon ami.

LE NOTAIRE, le regardant attentivement.

Ah ! c’est monsieur ?

FRÉDÉRIC.

Oui. Est-ce que sa physionomie ne produit pas sur vous un certain effet ?

LE NOTAIRE.

Mais non.

FRÉDÉRIC.

Eh bien ! vous êtes le premier : car mon beau-père, ma femme, toute la maison… mais vous autres fonctionnaires publics, rien ne peut vous émouvoir : vous êtes impassibles comme la loi.

LE NOTAIRE, avec emphase.

C’est notre devoir.[1]

FRÉDÉRIC, traversant le théâtre et allant vers la table.

Quand je te disais… le beau-père le premier, c’est trop juste… à moi, maintenant… Permettez-donc… laissez-moi faire mon paraphe : le défaut de paraphe entraîne nullité, n’est-il pas vrai, cousin ? et je veux que rien n’y manque. (À Cécile, en lui présentant la plume.) Ma

  1. Les acteurs sont rangés dans l’ordre suivant : Gustave est le premier à gauche du spectateur, puis Frédéric, Cécile, Dormeuil, le Notaire devant la table, Marie de l’autre côté de la table, les parens derrière le Notaire.