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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/363

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CÉCILE.

Rien ne peut plus nous désunir.

GUSTAVE.

Ah ! que son erreur se prolonge,
Puisque mon bonheur n’est qu’un songe.

ENSEMBLE.

Dormez donc, mes seules amours,
Pour mon bonheur, dormez toujours.
Dormez donc, mes seules amours,
Dormez, dormez,
Pour mon bonheur, dormez toujours.

CÉCILE.

Oui, mon cœur gardera toujours
Le souvenir de nos amours,
Oui mon cœur gardera toujours,
Toujours, toujours,
Le souvenir de nos amours.

CÉCILE.

Mon dieu, la soirée est déjà finie… il faut déjà se séparer… Il me semble que je n’ai jamais tant aimé le bal. Voilà qu’on m’apporte mon schall… Sans doute la voiture est arrivée, et mon père m’attend. (Baissant les épaules comme pour mettre un schall.) Adieu, Gustave ; vous viendrez nous voir demain. (Croisant ses mains sur sa poitrine comme pour tenir son schall, et faisant en même temps le geste de tenir sa pelisse.) Adieu. (Elle fait quelques pas dans le fond, rencontre le fauteuil qui est entre le paravent et le panneau par lequel elle est entrée ; elle s’assied sur le fauteuil, et s’endort paisiblement. Musique. Baptiste qui, vers la fin de la scène précédente a déjà étendu les bras, et s’est frotté les yeux, les ouvre dans le moment, et se trouve en face de Cécile qu’il prend pour le fantôme. Tremblant de crainte, il tombe sur ses genoux, sans oser regarder.)

BAPTISTE.

Mons… ieur… eur…

GUSTAVE.

Tais-toi.