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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/37

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Scène XIII.

Madame DE VERSAC, LAQUILLE se réveillant.
LAQUILLE.

Si je n’y avais pas pris garde, j’allais m’endormir. Ah ! Voilà un camarade. Allons, camarade, voyons, la leçon.

MADAME DE VERSAC.

Quelle leçon ?

LAQUILLE.

D’exercice, apparemment ; est-ce que j’en donne d’autres ?

MADAME DE VERSAC.

Comment me tirer de là ?

LAQUILLE.

Allons, prenez votre fusil. Eh bien ! ne savez-vous où est votre fusil ?… là… avec les autres. Est-ce que vous êtes aussi amoureux ? Il n’y a que des amoureux dans la compagnie.

MADAME DE VERSAC.

Allons, de la hardiesse ; je ne m’en tirerai peut-être pas plus mal que beaucoup de ces messieurs.

LAQUILLE.

Bien, tenez-vous droit, l’œil fixe, les épaules effacées ; rentrez-moi cet estomac. Comme c’est gauche un soldat qui n’a pas vu le feu ! Attention au commandement. Portez… (Au commandement de porter, vous élevez l’arme vivement vers l’épaule gauche ; la main gauche sous la crosse, la droite à la batterie.)