Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Portez armes ! (Madame de Versac porte armes.) Pas mal, mais ça pourrait être mieux. Ah ! j’oubliais de vous dire, ainsi qu’à ces messieurs, que je ne pourrai pas cette semaine aller donner de leçon chez vous.

MADAME DE VERSAC, à part.

Je n’y tiens pas du tout.

LAQUILLE.
Air du vaudeville de Sophie, ou de l’Auberge.

N’allez pas perdre en mon absence
La leçon qu’vous recevez ici.

La tête haute.

MADAME DE VERSAC.

Je vous en donne l’assurance ;
Je n’oublierai pas celle-ci !

J’enrage !

LAQUILLE.

Jugez pour vous quel avantage,
D’être au poste venu coucher !
Vous n’auriez pas eu d’ leçon, j’ gage,
Si vous n’étiez v’nu la chercher.

MADAME DE VERSAC.

Il a raison.

LAQUILLE.

Allons, présentez armes ! Eh bien ! qu’est-ce que vous faites donc là ?

MADAME DE VERSAC.

C’est qu’aussi c’est trop lourd.

LAQUILLE.

Bah ! vous vous y ferez ; et sur le champ de bataille donc ! dix coups à la minute ! Pif, paf ; on tire, on tue, on est tué : la seconde fois on n’y fait pas attention.