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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/452

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2° La table, le logement, et mille écus d’appointement ; n’oublions pas cela. Mon maître tombe malade, écrit une seconde lettre pour se dégager ; c’est moi qui dois la mettre à la poste : au lieu de ça, je la mets dans ma poche ; je demande mon compte, et j’arrive ici à sa place en qualité de gouverneur. Il me semble déjà que c’est assez hardi de conception, et pour le reste, je suis sûr que je ne m’en tirerai pas plus mal que beaucoup d’autres. D’abord j’ai une excellente poitrine, et en fait de dissertation, crier fort et long-temps, voilà tout ce qu’il faut. Mais, on vient ; c’est sans doute le père. Tenons-nous ferme, et jouons serré !


Scène IX.

LEDRU, ROBERVILLE.
ROBERVILLE.

Où est-il donc ce cher monsieur Saint-Ange ? Quel bonheur pour moi de posséder un illustre tel que vous !

LEDRU.

Monsieur…

ROBERVILLE.

J’aime beaucoup les savants, quoique je ne le sois guère.

LEDRU.

Monsieur, ça vous plaît à dire.

ROBERVILLE.

Non, je me connais.