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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/454

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LEDRU.

J’entends bien ; mais je comptais sur un nourrisson de trois ou quatre ans.

ROBERVILLE.

Comment donc ? il sait le latin.

LEDRU.

Ah ! il sait le latin ! Alors il n’est pas nécessaire que je lui en parle. C’est toujours ça de moins.

ROBERVILLE.

Les mathématiques.

LEDRU.

Les mathématiques ? Alors il faudrait avoir la complaisance de m’apprendre ce que vous voulez que je lui montre.

ROBERVILLE.

Mais, j’entends par là perfectionner son éducation.

LEDRU.

Oui : ce que nous appelons le dernier coup de serviette.

ROBERVILLE.

Non, ce n’est pas ça que je veux vous dire : j’entends son caractère.

LEDRU.

J’y suis : qu’il soit poli avec les domestiques ; qu’il ne jure point après eux.

ROBERVILLE.

Oui, c’est fort bien, sans doute ; mais ce n’est pas là l’essentiel.

LEDRU.

Si fait, si fait ; nous autres nous jugeons un homme là dessus.