Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/464

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et que j’ai raison ; ce qu’il fallait démontrer, et ce que j’ai fait d’une manière vigoureuse !

ROBERVILLE.

Le fait est que voilà une discussion qui me paraît diablement savante ! Qu’en dis-tu, mon fils ?

CHARLES.

Je dis que vous avez raison : que c’est un grand homme ! un homme de mérite ! et que je ne m’attendais pas à rencontrer un pareil précepteur.

LEDRU, à part.

J’étais sûr que je les mettrais tous dedans !

CINGLANT, à part.

C’est un ignorant.

CHARLES.

Un ignorant ? comme vous y allez ! Je suis sûr que la moitié des personnes qui disputent sur ce sujet n’en savent pas autant que lui. Monsieur, je prendrai ma première leçon quand vous voudrez, tout de suite même.

ROBERVILLE.

C’est bien ; je vous laisse : je vais dîner en ville, au château voisin, et ne reviendrai que ce soir. Adieu, monsieur Saint-Ange ; je vous confie ma maison.

CINGLANT, à part.

Ma foi, tous ces savants-là, on devrait bien vous les… (Haut.) Je vous baise les mains !

LEDRU.

Je ne baise pas les vôtres.

(Cinglant et Roberville sortent par le fond.)