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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/465

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Scène XIII.

LEDRU, CHARLES.
LEDRU.

Eh bien ! ça a été mieux que je ne croyais ; et mon élève surtout est un charmant jeune homme !

CHARLES, regardant dans le fond.

Bon ! mon père s’éloigne ; son cheval est prêt : et dans cinq minutes, nous serons les maîtres de la maison ! (À Ledru.) Écoute ici.

LEDRU, regardant autour de lui.

Écoute ici ! Ah çà, à qui donc parle-t-il ?

CHARLES.

Parbleu ! à toi, maraud !

LEDRU.

Ah çà, jeune homme, si vous vouliez modérer vos expressions ; c’est un ton auquel je ne suis point habitué !

CHARLES.

Tu t’y remettras ; Jeannette m’a tout dit.

LEDRU.

Comment, monsieur ! que signifie…

CHARLES.

Je sais tout, je te le répète. J’avais d’abord dessein de t’assommer, mais j’ai changé d’idée. On me donnerait quelque faquin, autant te garder : ainsi, je consens à t’obéir, à condition que tu seras à mes ordres. Aussi bien, je crois me rappeler maintenant ta