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une autre paire de manches ; je vous en avertis. (À Roberville.) Hein ! quelle leçon !

ROBERVILLE.

Ma foi, c’est un précepteur original ! (Bas, à Ledru.) J’étais prêt à partir, quand je me suis rappelé une chose essentielle. C’est aujourd’hui la fête du village, et il faut bien empêcher… Mais, vous me conduirez jusqu’à la voiture, et je vous donnerai toutes mes instructions. (À Charles.) Adieu, monsieur, apprenez à respecter le digne professeur que je vous ai donné.

(Ledru et Roberville sortent.)

Scène XVII.

CHARLES, ÉLISE.
CHARLES.

Ce pauvre Ledru ! le ciel ne pouvait pas m’envoyer de gouverneur plus commode. Élise ! Élise ! nous sommes les maîtres de la maison, et la place est à nous. (À un paysan.) Antoine, va avertir le village que je donne à danser au château. Ah ! donne des ordres pour les rafraîchissements. Ah ! aie soin de nous avoir un violon, entends-tu ? je veux que la fête soit complète.

ÉLISE.

Et ce gouverneur si sévère dont on m’a parlé ?

CHARLES.

Oh ! que ça ne t’effraie pas.