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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/478

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CINGLANT.

Du tout, ce n’est pas à vous : c’est à un nommé Ledru.

LEDRU, à part.

Gare les explications !

CINGLANT.

Il y a même une lettre pour monsieur.

ROBERVILLE, la prenant.

Une lettre à mon adresse ? Que vois-je ! M. Saint-Ange refuse la place de précepteur, et c’est vous qui m’apportez cette lettre ! Qui donc êtes-vous ?

CINGLANT, tenant un autre papier.

Eh, parbleu ! le voilà sur ce livret : Ledru, domestique de M. Saint-Ange ; et son signalement : nez long, bouche grande, oreille idem ; on peut collationner.

ROBERVILLE.

Qu’est-ce que cela signifie ?

LEDRU.

Que puisque les qualités sont connues, je renonce au professorat ; et pour prix de mes services, je vous demande, ainsi qu’à mon ancien confrère, la main de Jeannette.

ROBERVILLE.

Ma petite jardinière ?

LEDRU.

Je ne suis pas fier, et nous ferons les deux noces ensemble ; car tantôt, dans vos confidences, vous m’avez avoué que votre intention était d’unir M. Charles à sa cousine.