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Page:Scribe - Théâtre, 11.djvu/490

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Adieu, adieu ! Ah ! ma pauvre Gertrude, je suis bien tourmenté ! (Il va pour sortir. Revenant.) Sauce genevoise, entendez-vous.

(Il sort par le fond ; le domestique le suit.)

Scène V.

GERTRUDE, seule.

Faire les honneurs du palais au signor Gianino ! Encore un qui vient s’établir chez nous, encore un qui voudra s’emparer de l’esprit de monseigneur, et le gouverner aussi ; c’était déjà bien assez de moi et de son majordome. Celui-là est un si honnête homme, qui s’enrichit de son côté, moi du mien ; et nous aurions déjà fait une fin, si ce n’était monseigneur qui ne veut pas qu’on se marie chez lui ; il tient tant aux mœurs ! Ah ! voilà notre nouveau commençal, ce beau chérubin.


Scène VI.

GERTRUDE, GIANINO.
GIANINO, timidement.

On m’a dit, madame, que monseigneur le cardinal de Trivoglio était sorti.

GERTRUDE, brusquement.

Oui, signor ; il vous prie de l’attendre, et de déjeuner ici avec son neveu. Voilà ma commission faite ; Adieu.

(Elle va pour sortir.)