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Page:Scribe - Théâtre, 11.djvu/502

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GERTRUDE, montrant la table qu’on a apportée.

On vient de le servir…

(Un domestique place à gauche, une petite table sur laquelle sont des bouteilles, dans des vases à rafraîchir.)
LE CARDINAL.

Qu’on ne s’occupe plus de rien. Mon neveu, mon neveu, mettons-nous à table. Mon neveu, à ma droite, notre jeune virtuose, ici, près de moi.

GERTRUDE.

Monseigneur n’a pas sa chancellière ?

LE CARDINAL.

C’est vrai.

GERTRUDE, derrière lui et lui plaçant un oreiller sur son fauteuil.

Et monseigneur est mieux, quand il est appuyé.

LE CARDINAL.

C’est bien, c’est bien. Cette bonne madame Gertrude pense à tout.

GERTRUDE.

Oh, mon Dieu ! non, car j’oubliais que j’avais une grâce à vous demander.

LE CARDINAL.

Est-elle adroite ! elle sait bien qu’il y a des momens où je ne peux rien refuser.

GERTRUDE.

C’est un pauvre diable qui demande au palais cardinal la place d’organiste vacante, et qui, avant tout, prie monseigneur de vouloir bien l’entendre.

LE CARDINAL.

À la bonne heure, cela n’empêche pas de déjeuner. Et puis, en présence du signor et de mon ne-