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Page:Scribe - Théâtre, 11.djvu/503

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veu, il sera jugé par des connaisseurs… Fais-le entrer.

GERTRUDE.

Oui, éminence… (Allant auprès du cardinal.) Je prie seulement monseigneur de manger lentement, cela lui vaut mieux.

(Elle sort.)
LE CARDINAL, à son neveu.

Qu’est-ce qu’il fait celui-là, les yeux et la fourchette en l’air ?… est-ce que c’est là la place d’une fourchette ?

LE PRINCE, regardant toujours Gianetta.

Je n’en reviens pas, Gianino, je ne vous avais vu qu’hier, et de loin, mais maintenant, plus je vous regarde, plus il me semble…

GIANETTA, à part.

Ah mon Dieu !… Veillons sur moi, et que rien ne puisse lui faire soupçonner…


Scène VIII.

Les précédens ; GUIMBARDINI, amené par GERTRUDE.
(Le cardinal est au milieu de la table, Gianetta à sa gauche, et tournant le dos à Guimbardini qui entre.)
GERTRUDE, à Guimbardini.

Approchez… monseigneur est bien disposé… et cela durera tant qu’il sera à table.

GUIMBARDINI.

Alors j’ai le temps.