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Chagrins, plaisirs, orage,
Beaux jours,
Que l’amitié partage
Toujours.

ALCÉE, à Reynolds.

Et ta sœur, la belle Alix ?

REYNOLDS.

Viendra plus tard avec ces dames ; car, quoiqu’elle soit ta prétendue, elle ne pouvait pas venir seule, dans ton château, chez un garçon…

ALCÉE.

Garçon… jusqu’à demain ; car demain la noce.

REYNOLDS.

Certainement.

CHRISTIAN.

Un beau mariage !… épouser le plus aimable baron et le plus beau château de la Bohême.

(Ils se lèvent et viennent sur le devant du théâtre.)
REYNOLDS.

C’est ce qui me désole, car je suis bon frère ; et moi qui ai mangé ma fortune, il m’est pénible de te voir épouser ma sœur sans dot ! Ce n’est pas ma faute, c’est celle de mon oncle !… Un oncle à succession qui ne veut pas mourir… ça dépend de lui… mais c’est un mauvais parent, qui n’a jamais rien fait pour sa famille.

ALCÉE.

Console-toi… Ce régiment que tu dois demander pour moi au duc d’Arnheim, ton protecteur, ne vaut-il pas une dot ?