Page:Scribe - Théâtre, 13.djvu/402

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Air du vaudeville de la Famille de l’Apothicaire.

La gloire ne dure qu’un jour,
Un jour voit se flétrir la rose.
Un jour voit expirer l’amour ;
Mais l’appétit, c’est autre chose :
Qu’il meure aujourd’hui ! chère Alix,
Demain encor va me le rendre ;
Et des plaisirs c’est le phénix,
Car seul il renaît de sa cendre.

ALIX.

Quelle éloquence !

REYNOLDS, à Alcée.

Mais à propos de phénix, où est donc cet original à qui tu as donné l’hospitalité… cet étranger… ce savant professeur… ou ce prince déguisé ?… est-ce qu’il ne descend pas déjeuner ?

ALCÉE.

Non, je l’ai prévenu que nous devions déjeuner dans ce jardin, avec des dames charmantes, des jeunes gens très aimables… et il m’a répondu qu’alors…

ALIX.

Eh bien ?

ALCÉE.

Il aimait mieux déjeuner seul dans sa chambre.

ALIX.

C’est très galant… Et quel est ce monsieur-là ?

ALCÉE.

Je n’en sais rien… Il se fait nommer le comte Albert…

ALIX.

Et son état, sa famille ?…