Page:Scribe - Théâtre, 13.djvu/404

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Et, fût-ce même à tes dépens,
Tu dois amuser tes convives.
Oui, c’est une dette d’honneur :
Un amphitryon véritable
Doit se charger de leur bonheur (bis)
Tout le temps qu’ils sont à sa table (bis).

(Pendant ce couplet, deux domestiques ont apporté la table, qu’ils ont placée sur le devant du théâtre, et autour de laquelle ils ont mis des chaises.)
ALCÉE, souriant.

C’est juste ; et je vais vous conter tout cela à table.

(Alcée, ses amis et les dames prennent place à table.)
REYNOLDS.

Eh bien ?

ALCÉE.

J’étais hier à Tœplitz, où j’avais visité une propriété à moi ; et je dînais dans la maison des bains… Un groupe de jeunes gens et de jeunes dames se montraient en riant un original d’une soixantaine d’années, assis dans un coin du salon, et coiffé à la Louis XIV.

ALIX, riant.

À la Louis XIV ! Voilà qui me raccommode avec lui… je ne pourrais, à sa vue, retenir un éclat de rire.

ALCÉE.

C’est ce que faisait aussi notre joyeuse société !… à ce bruit l’étranger lève sa tête.

ALIX, riant toujours.

Sa tête à la Louis XIV.

ALCÉE.

Oui sans doute ! Et regardant tout le monde avec un mauvais petit lorgnon qui ne le quitte jamais, il