Page:Scribe - Théâtre, 13.djvu/411

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ALCÉE.

Je ne suis pas de votre avis ! et s’il en était ainsi je trouverais au contraire…

ALIX.

Quoi donc ?

ALCÉE, souriant.

Rien, j’allais déraisonner à propos de sagesse, et dans un déjeuner de garçon, il ne s’agit pas de discussions.

(Il s’approche de la table, où sont déjà ses amis, et prend un verre.)
REYNOLDS.

Il s’agit de champagne. Allons, monsieur ; je porte le premier toast… au mariage de ma sœur et de mon ami Alcée !

TOUS, buvant.

Vivat !

REYNOLDS, levant encore son verre.

À l’amour et à l’amitié !…

TOUS.

À l’amitié !…

(Ils trinquent tous ensemble et forment un groupe à gauche. Le Comte, assis à droite, les regarde avec son lorgnon. Les dames sont assises sur le devant à gauche.)
ALCÉE, avec feu.

Oui, mes amis, amour et amitié éternels. (Se retournant, et apercevant le Comte qui les regarde toujours en secouant la tête.) Eh ! mais, qu’avez-vous donc ?

LE COMTE.

Pardon, vous avez dit, je crois, éternel… et à votre âge ce mot-là me fait toujours rire.