Page:Scribe - Théâtre, 13.djvu/415

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Heureusement je me rattraperai demain sur le repas de noce, qui ne peut pas m’échapper, celui-là…

LE COMTE, secouant la tête.

Il a cependant bien manqué être ajourné…

REYNOLDS, effrayé.

Ne plaisantons pas ! Est-ce qu’il y aurait quelque obstacle… quelque retard ?

LE COMTE.

Hé… hé… cela a tenu à bien peu de chose. Si Alcée avait monté le cheval alezan…

REYNOLDS.

Qu’est-ce que cela signifie ?

LE COMTE.

Que ce cheval-là doit aujourd’hui jeter par terre son cavalier !…

REYNOLDS.

Ah ! mon Dieu !… Et ma sœur qui voulait me le faire prendre… heureusement que cela est tombé sur ce pauvre Henri, mon ami intime… Et s’il doit être tué…

LE COMTE, froidement.

Nullement ; mais par exemple, il se brisera une côte ; la troisième du côté gauche…

REYNOLDS, riant.

La troisième ; et moi qui vous écoute là tranquillement. Ah ! ça, mon cher monsieur, vous voulez rire, ou vous perdez la tête…

LE COMTE, froidement.

C’est possible.