Page:Scribe - Théâtre, 13.djvu/416

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REYNOLDS.

C’est sûr !… sans cela je courrais à l’instant…

LE COMTE, de même.

Vous auriez tort…

REYNOLDS.

D’empêcher un pareil malheur ?…

LE COMTE.

Ce n’en est pas un, et cet accident-là est au contraire ce qui pouvait lui arriver de plus heureux…

REYNOLDS, riant.

Si, par exemple, vous pouvez me prouver cela…

LE COMTE.

Rien n’est plus facile.


Air : Fils imprudent ! époux rebelle !
Un rendez-vous ce soir l’appelle
Près d’une femme…Une affaire de cœur !
REYNOLDS.
Près d’une femme…Une affaire de cœur !
Et cette beauté, quelle est-elle ?
LE COMTE.
La femme de son bienfaiteur.
REYNOLDS.
La femme de son bienfaiteur !
LE COMTE.

Or maintenant vous voyez comme
Le ciel qui le protège ici
Lui rend service malgré lui,
En le forçant d’être honnête homme.

REYNOLDS.

Diable de faveur !… Vous croyez que ce pauvre Henri ?… (Éclatant de rire.) Et moi qui l’écoute sérieuse-