Page:Scribe - Théâtre, 13.djvu/432

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ALIX.

Réfléchissez donc un instant !… Si je l’aimais, monsieur, qui m’empêcherait de le prendre pour mari ?… Pourquoi ne pas l’épouser, je vous le demande… pourquoi ?

ALCÉE, qui, pendant ce temps, a repris tout doucement son lorgnon et qui l’a porté à ses yeux.

Parce qu’il n’a pas de fortune, ni vous non plus…

ALIX.

Quelle horreur !…

ALCÉE.

Lui-même vous a décidée à ce mariage, et vous ne m’épousez que pour vous conserver à lui… pour le retrouver un jour…

ALIX.

C’en est trop…

ALCÉE.

Mais je déjouerai vos calculs, et ceux de votre frère. Tout est rompu entre nous !… plus de mariage ! plus d’amitié !…

ALIX.

Monsieur… un tel outrage à nous, à notre famille !

REYNOLDS, Rpassant à la gauche d’Alcée.

Vous m’en rendrez raison…

ALCÉE.

Quand tu voudras… aujourd’hui même…