Page:Scribe - Théâtre, 13.djvu/452

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MINA, s’approchant de lui timidement.

Grâce au ciel, monseigneur, il ne vous est rien arrivé de fâcheux ; nul danger ne menace plus vos jours, n’est-il pas vrai ?

ALCÉE.

Aucun !…

MINA.

J’en suis bien contente ! alors je m’en vais…

ALCÉE.

Et pourquoi donc ?

MINA.

Pour me marier…

ALCÉE.

Te marier !… (À part.) Ah ! voilà encore un tourment que je ne connaissais pas. Moi, jaloux… jaloux de M. Foster…

MINA.

Mon prétendu demande à vous être présenté…

ALCÉE.

À moi !…

MINA.

Il est là avec mon père… dans cette allée… il attend…

ALCÉE, avec colère.

Eh ! morbleu ! qu’il attende !

MISA.

Il ne peut pas ; il dit qu’il est pressé. Voyez-le, monseigneur ; il n’est pas beau, mais c’est un si honnête homme… sage, rangé, qui a un si bon caractère, une si bonne conduite ! (À Alcée qui s’est approché de l’allée à gauche et