Page:Scribe - Théâtre, 13.djvu/457

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Est d’être prudent,
Afin de vivre longuement.

(Ils saluent tous Alcée, et se disposent à s’en aller.)
ALCÉE, les arrêtant.

Un instant, messieurs… Je réclame, avant votre départ, une explication où votre présence est nécessaire.

REYNOLDS, à part.

Ah ! mon Dieu !

ALCÉE.

Comme vous le disiez tout à l’heure, par égard pour les nœuds qui nous unissaient autrefois, j’ai, fait tous mes efforts pour éviter un combat entre deux amis ; mais puisque ma modération est mal interprétée, puisque l’on, ose ici douter de mon courage, c’est moi maintenant qui demande raison à M. Reynolds…

REYNOLDS, à part.

Ô ma pauvre succession !…

ALCÉE.

Et comme l’offensé, j’ai le choix des armes… je prends l’épée… (À part.) J’ignore ce qui en arrivera ; ainsi, grâce au ciel, je n’ai rien à me reprocher.

LE COMTE, lui prenant la main.

C’est bien !

CHRISTIAN.

Je suis son témoin. Allons, messieurs, partons.

REYNOLDS, les arrêtant.

Messieurs, je demande la parole… J’ai fait mes preuves, et certainement je crains peu l’issue de ce combat…