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MADAME DE BLANGY.

Sophie, priez-le de venir, et dites-lui que M. de Bussières l’attend.

SOPHIE.

Oui, madame, j’y vais. C’est donc demain que décidément nous partons ?

MADAME DE BLANGY, sèchement.

Sans doute !… Est-ce que cela ne vous convient pas ? Est-ce que vous avez quelque chose à dire ?

SOPHIE.

Rien, madame. (À part.) Je dis seulement que c’est dommage, et que voilà, selon moi, une lettre bien maladroite.

(Elle sort.)

Scène IX.

Madame DE BLANGY, M. DE BUSSIÈRES.
M. DE BUSSIÈRES.

Vous le voyez, madame, je suis né pour être malheureux ! des qu’il s’offre un adoucissement à mes peines, le sort semble me l’envier.

MADAME DE BLANGY.

Que voulez-vous ? il faut se résigner… Après tout, dans notre situation, qu’est-ce qu’un chagrin de plus ?

M. DE BUSSIÈRES.

Vous avez raison… c’est bien prendre la chose.

MADAME DE BLANGY.

Depuis long-temps j’y suis habituée.