Page:Scribe - Théâtre, 15.djvu/493

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. DE COURCELLES.

N’est-il pas vrai ? Ah ! ça, il s’agit d’affaires. Vous louez donc la maison de madame de Blangy ?

M. DE BUSSIÈRES.

Oui, monsieur. (Avec un peu d’embarras.) Y a-t-il long-temps que vous la connaissez ?

M. DE COURCELLES.

Cette propriété ?

M. DE BUSSIÈRES.

Non. Celle qui l’habitait.

M. DE COURCELLES.

J’étais l’ami de sa famille et de son mari. Une femme adorable, qui mériterait les hommages du monde entier. Si vous la connaissiez comme moi, si vous saviez quel charmant caractère, que de vertus, que de talens, et comme elle s’est conduit envers son mari. Un excellent garçon, j’en conviens ; mais qui, après tout, n’était-pas aimable tous les jours.

M. DE BUSSIÈRES.

On me l’avait dit.

M. DE COURCELLES.

Bon cœur, mais une tête chaude ; un homme terrible quand il était en colère, et il avait tant d’occasions de s’y mettre. De fausses spéculations, de mauvaises affaires…

M. DE BUSSIÈRES.

Que dites-vous là… Et nous souffririons que madame de Blangy…

M. DE COURCELLES.

Avec son caractère, avec sa fierté, elle n’a besoin