Page:Scribe - Théâtre, 15.djvu/494

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de rien, elle ne veut rien. Sans cela, monsieur, je vous prie de le croire, elle ne manquerait pas d’amis qui seraient trop heureux… Mais revenons à notre affaire… Vous avez loué combien ?

M. DE BUSSIÈRES.

Ce que vous voudrez… ce qu’il vous plaira… le plus sera le mieux.

M. DE COURCELLES.

Non, monsieur, le prix qu’elle en donnait elle-même : douze cents francs.

M. DE BUSSIÈRES.

Soit ; je vous les remettrai… Mais vous disiez que ses amis… elle en a beaucoup ?

M. DE COURCELLES.

Tous ceux qui la connaissent. Quant à ses adorateurs, tous ceux qui la voient, et il n’aurait tenu qu’à elle d’accepter les partis les plus beaux, les plus riches…

M. DE BUSSIÈRES.

Il serait possible ?

M. DE COURCELLES.

J’en sais quelque chose ; car c’est toujours à moi que les soupirans s’adressent… Il faut croire qu’il y a dans ma physionomie quelque chose de paternel qui les attire et les encourage ; mais elle les a tous refusés.

M. DE BUSSIÈRES, gaiement.

Quoi ! tous ?

M. DE COURCELLES.

L’un après l’autre… elle ne veut aucun de ces messieurs.