Page:Scribe - Théâtre, 15.djvu/513

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M. DE COURCELLES.

Courons au-devant de lui !… Ce cher ami !

MADAME DE BLANGY, hors d’elle-même.

Oui, vous avez raison… courons… venez… souteuez-moi… (Elle fait quelques pas pour sortir.) Dieu ! M. de Bussières !


Scène XIX.

Les mêmes, M. DE BUSSIÈRES, entrant d’un air agité.
M. DE BUSSIÈRES, vivement, à madame de Blangy.

Je n’y tiens plus, il faut que je connaisse mon sort.

M. DE COURCELLES.

Qu’y a-t-il donc ?

M. DE BUSSIÈRES.

J’ignore ce que madame vous a dit, ce que vous avez décidé ; mais pendant ce temps, je me suis rendu compte de ce que j’éprouvais ; j’ai vu clair dans mon cœur. Oui, madame, dussiez-vous me bannir de votre présence, vous connaîtrez la vérité. Cette amitié dont je me vantais n’était qu’un vain mot, un prétexte ; je l’avoue ici devant vous, devant monsieur… je vous aime !

MADAME DE BLANGY.

Monsieur !

M. DE BUSSIÈRES.

De l’amour le plus tendre, le plus ardent ; je vous offre ma main, ma fortune, tout ce que je possède… ne me réduisez pas au désespoir. De grâce, monsieur, parlez en ma faveur.