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Page:Scribe - Théâtre, 16.djvu/191

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FLORVAL.

Comment ! c’est de l’argent que tu me demandes ? que ne parlais-tu plus tôt ?

BERTRAND, à part.

Il est plus solvable que je ne croyais. (Haut.) Pardon…

FLORVAL.

Point du tout. J’aime qu’on me parle franchement ; et pour te le prouver, je vais te faire une confidence ; c’est que pour le moment je n’ai pas de fonds.

BERTRAND.

Qu’est-ce que vous dites donc ? et vous faites ici une dépense…

FLORVAL.

Est-ce que cela te tourmente ?

BERTRAND.

Certainement, et beaucoup.

FLORVAL.

Bah ! cela ne m’inquiète pas du tout, moi.

BERTRAND.

Ah ! je vous ferai bientôt changer de ton. D’abord, je vous préviens que vous ne sortirez pas d’ici que vous ne m’ayez payé.

FLORVAL.

Hé bien, j’y resterai long-temps. D’ailleurs, ne peux-tu me faire crédit sur ma bonne mine ?

BERTRAND.

Voilà une jolie caution !

FLORVAL.

Tu es bien difficile. Tiens, je suis sûr que madame Bertrand s’en serait contentée.