Page:Scribe - Théâtre, 16.djvu/356

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de mon premier tableau, et nous verrons si ton oncle Jasper… Je lui ferai entendre raison.

JULIEN.

Oh ! vous aurez de la peine, parce qu’il est si fier et si hautain, surtout depuis sa dernière dignité ; il vient d’être nommé, à Édimbourg, capitaine de la garde urbaine..

FARDOWE.

De la garde urbaine ? Amène-le-moi, mon garçon ; je me charge de ton affaire. Justement j’ai des renseignemens à lui demander sur un monsieur qui, si j’en crois son uniforme, doit être de sa compagnie ; c’est une aventure étonnante qui m’est arrivée hier au salon des tableaux.

ALICE.

Quoi donc ? quelle aventure ?

FARDOWE.

Je te raconterai cela plus tard ; un brave homme que je n’avais jamais vu, à qui j’ai donné un soufflet sans le vouloir, et par distraction.

ALICE.

Qu’est-ce que vous me dites là ?

FARDOWE.

Oui, je discutais avec un confrère sur le mérite d’un tableau, que je lui montrais en élevant la main, lorsque la foule qui était derrière nous me pousse le coude, et mes cinq doigts ont été tomber sur la joue d’un voisin observateur impartial. Il a pris cela pour un soufflet ; certainement ce n’en était pas un ; je m’en rapporte à ceux qui s’y connaissent. Mais impossible de s’entendre ; la foule nous a séparés ; et je t’avoue