au moins, belle-mère, vous avez ici une consolation ; celle de la correspondance.
Les lettres qu’il m’écrit sont si tendres, que nous nous sommes aimés tout de suite, comme si nous y avions été élevés… Et il me semble que, quand je le verrai, je le reconnaîtrai sur-le-champ.
C’est comme moi. Je l’ai là, devant mes yeux. Je le crois, du moins ; et ce vague, cette incertitude se prêtent aux plus douces illusions de l’amour maternel. Si je rencontre un jeune homme beau, bien fait, je me dis : « Mon petit-fils doit être comme cela. » Si j’entends parler d’une belle action, d’un trait de courage, je me dis : « Voilà ce qu’aurait fait mon petit-fils. » Je me plais ainsi à le parer de tout ce qui peut le faire aimer ; et il me semble que je l’en aime davantage.
Eh bien ! que l’on dise encore que les absens ont toujours tort. (À la baronne.) Il faudra que j’en essaie.
Maman, voilà M. Raymond.