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THÉOBALD.

Daignez lui apprendre seulement qu’un officier qui arrive de Russie lui demande, plus tard, un moment d’entretien.

BERNARDET.

Vous arrivez de Russie ! Vous avez vu Léon ; vous apportez de ses nouvelles ?

THÉOBALD.

Pas un mot de plus, je vous en prie.

BERNARDET.

C’est différent. Elle sera trop heureuse de vous voir. (On entend une sonnette dans l’apparternent de madame de Lormoy.) Je crois l’entendre. Entrez là un moment (lui montrant le cabinet à gauche de l’acteur) ; seulement le temps de la prévenir.

THÉOBALD, entrant dans le cabinet.

Oui, Monsieur, oui, j’attendrai… Pauvre famille !


Scène VII.

BERNARDET, seul, le regardant.

Il y a du mystère… il y en a… Et pour nous autres qui avons l’habitude d’en trouver partout… (Il s’approche de la table.) Moi, d’abord, il ne me faut qu’un rien, un indice… Et ce jeune homme, cet air ému… (Il aperçoit le portrait et le paquet de lettres que Théobald a laissés sur la table.) Quel est ce portrait ?… celui de mademoiselle Céline… (Regardant les lettres.) L’écriture de ma prétendue… celle de ma belle-mère… (Il en prend une dont il lit l’adresse.) « À