Page:Scribe - Théâtre, 17.djvu/377

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confidences je te gardais, à commencer par ce mariage !

THÉOBALD.

Ce mariage !…

MADAME DE LORMOY.

Est-ce que, par hasard ?…

CÉLINE.

Non, maman, non ; ce n’est rien. Je dirai cela à mon frère, en secret, et puis il te le dira de même.

MADAME DE LORMOY, souriant.

Tu as raison ; c’est bien différent. Mes enfans, je me sens un peu fatiguée.

THÉOBALD, qui a été chercher un fauteuil.

De grâce, reposez-vous.

MADAME DE LORMOY.

Merci, mon fils. Mais ne me quittez pas. Asseyez-vous auprès de moi. Léon, donne-moi ta main. (Théobald s’assied auprès de madame de Lormoy, à sa gauche.) Me voilà tranquille, tu ne m’échapperas pas.

CÉLINE, qui est debout à la droite de madame de Lormoy.

Oh ! il n’a plus envie de nous quitter. (À Théobald.) N’est-ce pas ?

THÉOBALD, regardant tendrement Céline.

Non ; c’est impossible une fois que l’on vous a vue.

CÉLINE.

Ne voilà-t-il pas qu’il fait le galant ! C’est beau dans un frère, parce qu’on dit que c’est rare… Mais regardez donc, maman, comme il est bien ! Ce n’est pas pour lui faire un compliment, mais il est bien mieux encore que je ne le croyais.