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Page:Scribe - Théâtre, 17.djvu/390

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CÉLINE, regardant Bernardet.

Hein !… quoi donc ?

BERNARDET.

Je dis… que, si j’étais à sa place… je me laisserais faire.

CÉLINE, à Théobald.

Ah ça, je t’ai dit mon secret, tu vas me dire le tien ; car je brûle d’impatience.

THÉOBALD, bas à Céline.

Nous ne sommes pas seuls.

CÉLINE, regardant Bernardet.

C’est juste. (Bas à Théobald.) Je vais t’en débarrasser. (Haut a Bernardet.) M. Bernardet…

BERNARDET, d’un ton aimable et riant.

Mademoiselle, qu’est-ce qu’il y a pour votre service ?

CÉLINE.

Je voudrais causer avec mon frère.

BERNARDET.

Eh bien, causons. Est-ce que je suis de trop, moi qui suis presque de la famille ?

CÉLINE.

C’est égal. (D’un ton caressant.) Vous qui êtes si complaisant, faites-nous le plaisir de… nous laisser. Vous voyez, j’agis sans façons.

BERNARDET, s’inclinant.

Comment donc… (Passant entre Céline et Théobald, bas a Théobald.) Vous l’entendez, cette douce familiarité ! On n’en agit ainsi qu’avec ceux que l’on aime. Il n’y a que