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Page:Scribe - Théâtre, 17.djvu/403

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MADAME DE LORMOY.

Je ne sais pas ce qu’ils ont tous.

RAYMOND, de même.

Eh bien ! moi je le sais ; c’est quelque chose qu’ils voudraient vous dire, et ils ne savent comment s’y prendre.

MADAME DE LORMOY.

Vraiment ?

RAYMOND.

Un pur enfantillage.

MADAME DE LORMOY.

Ah ! tant mieux ; vous me rassurez.

RAYMOND.

Nous en parlerons plus tard, quand nous serons seuls. (À demi-voix.) Cela a rapport à cette lettre, que tantôt votre fils a envoyée chez moi.

CÉLINE et THÉOBALD, vivement.

Et que vous avez lue ?

RAYMOND.

Vous le voyez, puisque j’arrive à votre secours.

MADAME DE LORMOY, souriant.

J’y suis ; quelques folies de jeunesse, et on craignait de m’en parler.

RAYMOND.

Non ; c’est l’action d’un digne et honnête jeune homme, et il en sera récompensé. (Madame de Lormoy s’assied sur un fauteuil que lui donne Théobald ; Raymond s’assied auprès d’elle et lui prend le bras.) Voyons d’abord… Pas mal, pas mal ; je dirai même excellent.