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Page:Scribe - Théâtre, 21.djvu/502

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et quand il n’y aura plus d’apothicaires, on verra les suites…

ESTHER.

Mais l’indisposition de ma tante n’en aura pas ?

SCHOON.

Des spasmes… voilà tout… Comment cela lui a-t-il pris ?….

ESTHER.

C’est ce maudit procès qui en est cause ; elle venait de chez son avocat, elle est rentrée fort troublée, fort agitée… s’est assise et s’est trouvée mal.

SCHOON.

Ce n’était qu’un mouvement nerveux… les fibres du cerveau tendues par une préoccupation continuelle… C’est comme moi, quand je compose ! quand j’ai composé ma fameuse pâte pour les cors aux pieds… vous ne pouvez pas vous imaginer combien cela influait sur mon organisation cérébrale… Mais ici, grâce au ciel, il n’y a pas d’apparence de fièvre… j’apporte une petite potion calmante, pour procurer à madame la Marquise une bonne nuit… Sans adieu, Miss… j’ai quelques clients à visiter… et une autre affaire qui m’occupe : nous avons demain une séance, à l’Académie royale de Médecine… des expériences du docteur Irving… sur l’hydrophobie… si ça peut être agréable à vous et à madame la Marquise… je connais le docteur, et j’aurai des billets, des premières places.

ESTHER.

Dans ce cas, j’aime mieux être loin, le plus loin possible, et je vous remercie, monsieur Sçhoon… à