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Page:Scribe - Théâtre, 23.djvu/298

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PEKI, de même.
À quoi bon ? que puis-je lui dire ?
TCHIN-KAO.

Vous, la fille d’un laboureur,
Épouser un grand de l’empire !

TSING-SING.

Le favori de l’empereur,
Le seigneur Tsing-sing ! c’est tout dire.

(S’approchant de Peki.)
AIR.

Trésor de jeunesse et d’amour,
Beauté dont mon âme est ravie !
Je t’ai vue… et pour toi j’oublie
Mon rang, ma noblesse et la cour !
De ma naissance,
De ma puissance,
Un seul coup d’œil
Brise l’orgueil,
Et plein d’extase,
Mon cœur s’embrase,
S’embrase aux feux
De tes beaux yeux.
Trésor de jeunesse et d’amour !
Etc., etc.
On te dira que je suis vieux !
N’en crois rien, l’amour n’a pas d’âge ;
Et, pour te séduire, je veux
Que mes trésors soient ton partage,
Et que chacun dise soudain :
« C’est la femme d’un mandarin.
» Dans ses atours quelle élégance
» Ses pieds ont foulé le satin.
» Perle et rubis ornent son sein.
» Mollement elle se balance,
» Bercée en son beau palanquin. »
Esclaves, servez votre reine,
Esclaves, courbez-vous soudain ;
C’est votre maîtresse et la mienne,
C’est la femme d’un mandarin…
Quel honneur ! quel heureux destin
D’être femme d’un mandarin !

ENSEMBLE.
CHŒUR.

Quel honneur ! quel heureux destin
D’être femme d’un mandarin !