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Page:Scribe - Théâtre, 23.djvu/312

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TSING-SING.

C’est fort extraordinaire… Vous ne l’avez vue qu’en songe ?…

LE PRINCE.

Oui, mon ami.

TSING-SING.

Et depuis ce temps, elle vous est apparue toutes les nuits ?

LE PRINCE.

Sans en manquer une seule… Tu te doutes bien que dans mes voyages j’ai consulté là-dessus tous les astrologues et les savans de la Chine et du Thibet. Les uns ont prétendu que c’était une habitante des étoiles ; d’autres, que c’était la fille du Grand-Mogol… une princesse charmante, qui depuis son enfance a disparu de la cour de son père, et qu’un enchanteur a transportée l’on ne sait dans quelle planète… mais tous m’assuraient que c’était elle que je devais épouser !…

TSING-SING.

Je suis de leur avis.

LE PRINCE.

Mais dans quel pays… dans quelle région la rencontrer ?

TSING-SING.

Je n’en sais rien.

LE PRINCE.

Ni moi non plus…… mais nous la trouverons…… tu m’y aideras, et puisque tu ne dois plus me quitter, nous partirons ensemble dès ce soir.

TSING-SING, à part.

Ah ! mon Dieu ! (Haut.) Cela ne vous serait pas égal demain ?…