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Page:Scribe - Théâtre, 23.djvu/343

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vous comme c’est dangereux les voyages ? Et où avez-vous été ? qu’est-ce qu’il vous est arrivé ?… je veux tout savoir.

YANKO.

Écoutez, mademoiselle Peki, si vous l’exigez… je vous le dirai, parce qu’avant tout je dois vous obéir… mais si je parle, ce sera mon dernier jour, et nous serons séparés à jamais.

PEKI.

Ah ! mon Dieu !

YANKO.

Après tout… c’est justice !… je l’ai mérité, je dois être puni… et pourvu que vous me regrettiez quelquefois… je vais vous dire…

PEKI.

Non, monsieur, non… je neveux rien apprendre… quoique j’en aie bien grande envie, et à cause de votre repentir et du chagrin où je vous vois… je vous pardonnerais peut-être si je savais seulement jusqu’à quel point vous avez été coupable…

YANKO.

Vous savez bien que je ne peux rien dire… et il faut pardonner de confiance…

PEKI.

C’est terrible, un secret comme celui-là… Allons, monsieur, puisqu’il le faut, je pardonne (vivement), à condition que cela ne vous arrivera plus.

YANKO, regardant en l’air.

Oh ! non… il n’y a plus moyen.

PEKI.

C’est rassurant !…