Aller au contenu

Page:Scribe - Théâtre, 23.djvu/347

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

TAO-JIN, se retournant et l’apercevant.

Ô ciel ! en croirais-je mes yeux ?
C’est lui ! c’est mon mari de retour en ces lieux !

DUO.
TSING-SING, à part et s’avançant au bord du théâtre pendant que Tao-Jin remonte vers le fond.

Ah ! quel voyage téméraire,
Dans les airs prendre ainsi son vol !
Je respire !… je suis sur terre.
Enfin j’ai donc touché le sol !…
Près d’une beauté que j’adore
En ces lieux où l’amour m’attend

(Se frottant les mains.)
Je vais…Allons, c’est l’autre encore
(Se retournant et apercevant Tao-Jin, à part.)
Je vais…Allons, c’est l’autre encore
Je la revois pour mon tourment !
TAO-JIN.
Quoi ! c’est vous, seigneur ?Oui, Madame !
TSING-SING, haut.
Quoi ! c’est vous, seigneur ?Oui, Madame !
Moi qui pour vous descends des cieux !
TAO-JIN.
Et le prince ?…Calmez votre âme,
TSING-SING.
Et le prince ?…Calmez votre âme,
Il est resté…Pourquoi !…Parlez donc !… je le veux.
TAO-JIN.
Il est resté…Pourquoi !…Parlez donc !… je le veux.
(Voyant qu’il garde toujours le silence.)
Il est resté…Pourquoi !…Parlez donc !… je le veux.
Comment, vous gardez le silence !
Répondez-moi !Je ne le peux !
TSING-SING.
Répondez-moi !Je ne le peux !
TAO-JIN.
D’où vient donc cette défiance ?