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Page:Scribe - Théâtre, 23.djvu/365

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Sois mon guide encore
Et viens m’inspirer !

TCHIN-KAO.

Oui Je veux me taire,
Et de moi, ma chère,
Effroi salutaire
Vient de s’emparer !
Péril qu’on ignore,
Est plus grand encore ;
Ô Dieu que j’implore,
Viens nous inspirer !

CHŒUR.

Ô fatal mystère !
Ô destin contraire,
Que pourrions-nous faire
Pour les délivrer ?
Péril qu’on ignore
Est plus grand encore ;
Ô Dieu que j’implore,
Viens nous inspirer !

PEKI, à part, avec exaltation.

Oui, j’en crois mon courage et l’ardeur qui m’enflamme !
S’ils ont tous succombé, c’est à moi, faible femme,
Qu’est réservé l’honneur de l’emporter !
Et cette épreuve… eh bien ! j’oserai la tenter !

(Elle s’élance vers la porte à droite qu’elle referme sur elle.)
TCHIN-KAO, regardant Peki.
Eh bien donc ! où va-t-elle ?
(On voit, par la fenêtre du fond, Peki s’élancer sur le cheval de bronze, qui l’enlève, et elle disparaît.)
TCHIN-KAO ET LE CHŒUR.

Ô terreur nouvelle !
Funeste destin !…

(Regardant dans la coulisse à gauche et en l’air.)
La voyez-vous là-haut !… là-haut !… là-haut !… c’est elle !
Qui disparaît sur le cheval d’airain !
TOUS, revenant au bord du théâtre.

Ah ! c’est inconcevable !
C’est à faire frémir !
D’une audace semblable
Je ne puis revenir !

(La toile tombe.)


FIN DU DEUXIÈME ACTE.