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ACTE TROISIÈME.
Le théâtre représente un palais et des jardins célestes au milieu des nuages. Au lever du rideau, Stella est assise sur de riches coussins. Lo-Mangli et plusieurs femmes vêtues de robes de gaze, l’entourent et la servent ; d’autres jouent du théorbe, de la lyre, etc.
Scène PREMIÈRE.
LE CHŒUR.
Ô séduisante ivresse !
Ô volupté des cieux
Vous habitez sans cesse
En ce séjour heureux !
AIR.
STELLA.
En vain de mon jeune âge
Leurs soins charmaient le cours !
Hélas ! dans l’esclavage
Il n’est point de beaux jours !
De ces ruisseaux les ondes jaillissantes,
Tous ces trésors dont l’œil est ébloui,
Ces bois, ces prés, ces nymphes séduisantes
Ne m’inspiraient qu’un triste et sombre ennui !
En vain de mon jeune âge
Leurs soins charmaient le cours !
Hélas ! dans l’esclavage
Il n’est point de beaux jours !
Mais soudain !…
CAVATINE.
De ma délivrance
La douce espérance
Sourit à mon cœur !
Pour moi plus d’alarme,