Page:Scribe - Théâtre, 3.djvu/101

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Dans ce sérail nous allons essuyer ;
Je sens déjà mes deux yeux se mouiller,
Car vous savez que dans toutes ses peines
C’est toujours moi qui pleure le premier.

Le plus terrible, c’est que le seigneur Schahabaham ignore la mort de son favori, et je me confie, mesdames, à votre discrétion.

ROXELANE.

Il faudra pourtant bien la lui annoncer.

MARÉCOT.

Oui ; mais s’il est une fois de mauvaise humeur c’est fait de nous tous : le danger commun doit nous réunir.

ROXELANE.

Comment le distraire et l’empêcher d’y penser ?


Scène III.

Les précédens ; ALI.
ALI.

Seigneur Marécot, deux marchands européens viennent de se présenter à la porte du sérail ; ils prétendent que vous leur avez accordé audience pour ce matin.

MARÉCOT.

Eh ! justement, ils ne pouvaient arriver plus à propos ; ce sont des commerçans ambulans, qui vendent, brocantent et achètent des raretés et des curio-