Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
triomphes[1], quelle solitude ! Eh ! mais, voici un pieux anachorète qui dirige ses pas de ce côté ; quelle mise élégante ! quel teint fleuri ! Ma foi, c’est un hermite d’un nouveau genre[2] !
Scène II.
LA FOLIE, L’HERMITE.
L’HERMITE.
Quelle est cette gentille pèlerine ?
LA FOLIE.
Mon père, oserais-je vous demander où nous sommes ?
L’HERMITE.
À la Folie-Beaujon.
LA FOLIE.
Je ne me trompais pas ; je suis chez moi.
AIR : Le premier pas.
Dans ces bosquets,
Que de métamorphoses !
J’ai vu l’orgueil y rêver maints projets,
J’ai vu l’amour en effeuiller les roses.
Il m’en souvient, combien j’ai vu de choses
Dans ces bosquets !
- ↑ Les dépenses énormes que le financier Beaujon avait faites dans ses jardins leur avaient fait donner le nom de la Folie-Beaujon. Il semble que ce nom ait porté malheur au local, où depuis les folies de ce genre se sont toujours succédé.
- ↑ Nous avions personnifié ici l’Hermite de la chaussée d’Antin, l’ouvrage de mœurs le plus spirituel de notre époque ; il est de M. de Jouy, dont le nom se retrouve toujours dans tous les genres de succès.