Aller au contenu

Page:Scribe - Théâtre, 3.djvu/98

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Scène PREMIÈRE.

ZÉTULBÉ, ROXELANE.
ZÉTULBÉ, à Roxelane.

Comment ! on n’a point de ses nouvelles ?

ROXELANE.

Le dernier bulletin annonçait du mieux ; mais le médecin du sérail vient d’arriver, et nous sommes toutes dans une anxiété…

ZÉTULBÉ.

Ce n’est pas rassurant.

ROXELANE.

Savez-vous que cette perte-là serait affreuse ?

ZÉTULBÉ.

Oui, pour le pacha, qui ne peut se passer de son favori.

ROXELANE.

Et pour nous surtout, car enfin cet ours était assez bonne personne ; il ne méritait peut-être pas la place importante qu’il occupait, mais on ne peut pas dire qu’il ait abusé de sa faveur, et on ne peut pas lui reprocher une seule injustice, ni un acte arbitraire.

ZÉTULBÉ.

C’est bien vrai.

ROXELANE.

Et puisqu’il faut absolument que le sultan ait un favori, sait-on qui lui succédera ?