Page:Scribe - Théâtre, 3.djvu/99

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ZÉTULBÉ.

Mais cette perte devrait vous effrayer moins que toute autre, madame ; on sait quel rang vous tenez dans le cœur du pacha, et il se pourrait…

ROXELANE.

Qu’oses-tu dire ? Ne sais-tu pas que je ne suis plus à moi, et que le souvenir de mon époux… Ce pauvre Tristapatte !

ZÉTULBÉ, apercevant Marécot.

Ah, mon Dieu ! que nous veut Marécot, et d’où lui vient cet air consterné ?


Scène II.

Les précédens ; MARÉCOT.
MARÉCOT, arrivant tout effrayé.

Mesdames, c’en est fait !…

ROXELANE.

Comment ! il n’est plus ?

MARÉCOT.

Vous l’avez dit ; l’ours a vécu… Il n’a pas même voulu attendre la visite du médecin.

ROXELANE.

On a beau dire, cet ours-là n’était pas sans intelligence.

MARÉCOT, d’un air détaché.

Oui, c’est une grande perte pour la ménagerie ; car, à la cour, on peut s’en passer.

ROXELANE, surprise.

Comment, Marécot, vous qui l’aimiez tant !