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Page:Scribe - Théâtre, 4.djvu/28

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Air : Du partage de la richesse.

Plus d’une dame, et jolie et coquette,
Dont le peignoir embellit les attraits,
En négligé, l’admet à sa toilette ;
Je sais qu’il m’est fidèle… mais
Les occasions rend’t tout facile ;
On dit qu’aux ch’veux il faut les prend’soudain…
Jugez alors si j’dois être tranquille,
Lui qui les a tous les jours sous la main !

Aussi je prévois qu’un jour j’aurai bien des chagrins ! Mais enfin, ça m’est égal, je me risque ; et pourvu que je devienne un jour madame Alcibiade… Ah ! mon dieu ! c’est mon oncle !


Scène III.

Les précédens ; POUDRET,
avec une cafetière, une serviette et un plat à barbe.
POUDRET, parlant en dehors.

Eh bien ! eh bien ! c’est bon ; si M. Desroches m’attend, il fallait donc le dire, je ne pouvais pas le deviner ; pour être perruquier, on n’est pas sorcier. (À mademoiselle Desroches.) Mademoiselle, j’ai bien l’honneur d’être votre très humble serviteur, si j’en suis capable.

MADEMOISELLE DESROCHES, d’un air protecteur.

Bonjour, bonjour, Poudret ; comment va la santé ?

POUDRET.

Ah ! mademoiselle, ça va bien, quant au physique (Montrant la mâchoire et l’estomac.) ; tout ceci fait très bien ses