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Page:Scribe - Théâtre, 4.djvu/61

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ALCIBIADE.

Et c’est moi qui le coifferai, ou plutôt nous le coifferons ; car vous venez rue Vivienne.

POUDRET.

Non, Alcibiade ; tu me connais bien peu ; je sais résister à tes offres séduisantes : fidèle à mes principes, je reste au Marais ; je veux mourir et coiffer aux lieux où je suis né.

« Et que l’on dise enfin, en me voyant paraître :
« Il a fait des coiffeurs, et n’a pas voulu l’être, »


VAUDEVILLE.
Air nouveau de M. Heudier.
DESROCHES.

Les feux ardents de la jeunesse,
Par l’âge sont tous amortis,
On critique, dans la vieillesse,
Ce que l’on admirait jadis. (Bis.)
Ceux dont le temps blanchit la nuque,
Blâment les plaisirs qu’ils n’ont plus :
Ils crieraient bien moins aux abus,
Si tous ceux qui portent perruque,
Étaient encore à la Titus.

JUSTINE.

La vieillesse doit être sage,
Et pourtant je vois plus d’un vieux
Qui, sans parler de mariage,
Voudrait être mon amoureux ! (Bis.)
Au vieux galant qui me reluque,
J’dis : « Vous un amant ! quel abus
« Pour un mari… c’est tout au plus…
« L’hymen peut bien porter perruque,
« L’amour doit être à la Titus. »