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ACTE II.
Le théâtre représente un grand salon gothique ; à gauche du spectateur, sur le premier plan, une large cheminée ; à droite, un portrait de famille. Du même côté une porte, et plus loin une croisée.
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Scène PREMIÈRE.
MARGUERITE, occupée à filer.
COUPLETS.
PREMIER COUPLET.
- Pauvre dame Marguerite,
- Tes derniers jours sont venus,
- Et ces fuseaux que j’agite
- Bientôt ne tourneront plus.
- Que je voie encor mes maîtres
- Au château de leurs ancêtres :
- Avant de mourir, voilà
- Le seul bonheur que j’implore…
- Fuseaux légers, tournez encore,
- Tournez encore jusque là !
DEUXIÈME COUPLET.
- Et toi, dont la souvenance
- Reste en mon cœur maternel,
- Toi, dont j’élevai l’enfance,
- Pauvre Julien d’Avenel ;
- Dussé-je en mourir de joie,
- Qu’un seul jour je te revoie :
- Avant d’expirer, voilà
- Tout le bonheur que j’implore…
- Fuseaux légers, tournez encore,
- Tournez encore jusque là.