Page:Scribe - Théâtre, 6.djvu/313

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GAVESTON.

Oui, monsieur. (À part) J’y pense maintenant : si c’était quelque acquéreur, quelque riche capitaliste qui vint pour surenchérir. (Haut.) Qui ai-je l’honneur de recevoir ?

GEORGES.

Un officier de sa majesté, un sous-lieutenant au quinzième d’infanterie.

GAVESTON, à part.

Un sous-lieutenant, je suis tranquille. (Haut.) Monsieur, à ce qu’il paraît, n’est pas Écossais.

GEORGES.

Non, vraiment, je ne suis jamais venu en ce pays, et je ne puis vous dire l’effet qu’a produit sur moi cet ancien édifice.

GAVESTON.

Et comment vous êtes-vous trouvé à une pareille heure à la porte de ce vieux château ?

GEORGES.

Comment ! je n’en sais trop rien ; mais j’ai idée que c’est pour vous rendre service.

GAVESTON.

À moi !

GEORGES.

À vous-même. Un autre vous dirait que c’est la nuit et le mauvais temps, mais ce n’est pas vrai ; moi, comme militaire, je dis toujours la vérité.

GAVESTON.

Toujours ?

GEORGES.

Oui, Monsieur ; même en amour, je suis d’une fran-