Page:Scribe - Théâtre, 7.djvu/135

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ÉDOUARD.

Est vrai, quant au fond ; mais les détails… ; moi, ce n’est jamais avec mauvaise intention… ; mais la moitié du temps, à raconter les choses telles qu’elles sont, c’est si ennuyeux.

LUCIE.

Que vous ne pouvez résister au désir de les embellir, et que pour déployer les richesses de votre imagination…

ÉDOUARD.

Me voilà corrigé, et je vous jure que jamais…

LUCIE.

Taisez-vous, mon père s’approche…

ÉDOUARD.

Oh ! je ne crains rien.


Air du vaudeville de Turenne.

Si j’obtiens cette main si chère,
Vrai modèle des bons maris,
Vous me verrez toujours sincère,
Toujours constant, toujours épris.

LUCIE.

Toujours… cessez donc ce langage,
Si mon père vous entendait !
Toujours… ce mot seul suffirait
Pour rompre notre mariage.

FRANVAL, tenant un papier.

Je n’aurai jamais assez de fonds… Eh, parbleu ! Édouard, tu peux me rendre ce service.

ÉDOUARD, sans se retourner.

Qu’est-ce que c’est, beau-père ?